Vaudreuil-Soulanges : la région désormais tristement célèbre pour ses embouteillages

Vaudreuil-Soulanges : la région désormais tristement célèbre pour ses embouteillages

La députée indépendante de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, déplore que sa région soit devenue célèbre dans tout le Québec pour ses monstrueux bouchons de circulation, en grande partie à cause de la condition précaire du pont de l’Île-aux-Tourtes. Aujourd’hui, elle a interpellé la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, sur la passivité de son gouvernement lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, réclamant l’implémentation immédiate de mesures d’atténuation pour soulager les résidents et les commerçants de la région.

Des familles à bout de nerfs

Pour illustrer les conséquences dévastatrices de la congestion routière, la députée Nichols a partagé l’histoire d’une mère de Vaudreuil-Dorion contrainte de modifier radicalement sa routine familiale à cause des bouchons. Cette femme doit réveiller ses enfants à 5 heures du matin, prendre le petit déjeuner en voiture, et arrive malgré tout en retard au travail chaque jour. Une autre mère a confié à la députée que ses enfants arrivent régulièrement avec une heure de retard à l’école, perdant ainsi cinq heures de cours chaque semaine. « Je ressens une importante détresse dans la population », confie Nichols. « Je reçois quotidiennement des dizaines de messages de personnes qui me décrivent l’impact significatif de cette situation sur leur vie. Beaucoup envisagent même de quitter la région pour maintenir une qualité de vie familiale acceptable. »

Des commerçants durement touchés

La députée s’est aussi inquiétée pour le développement économique de Vaudreuil-Soulanges, particulièrement affecté par la survie précaire des commerces locaux. Elle rapporte que plusieurs propriétaires lui ont fait part d’une baisse significative de leurs ventes, directement liée aux problèmes de mobilité. Certains craignent de devoir fermer définitivement si les choses ne s’améliorent pas rapidement. « Il sera impossible pour de nombreux commerçants de compenser d’importants déficits pendant encore trois ans », explique-t-elle. « Des restaurants affichent des carnets de réservation vides, y compris le samedi soir, et de grands projets industriels sont retardés par les problèmes de transport. La congestion engendrée par le pont est en train de suffoquer notre développement économique. Il est urgent d’agir. »

Des mesures d’atténuation ignorées par la CAQ

Marie-Claude Nichols a récemment adressé une nouvelle communication au gouvernement caquiste, par le biais d’une question parlementaire, pour insister sur la nécessité d’adopter des mesures visant à désengorger le réseau routier local. Elle a proposé plusieurs solutions, telles que la gratuité permanente de l’autoroute 30, la synchronisation des feux sur le boulevard Harwood, la création d’une voie de contournement pour l’autoroute 20, et le retour à une gestion dynamique des voies. La CAQ n’a retenu aucune de ces propositions, les jugeant trop coûteuses ou nécessitant plus d’analyses. « Cela démontre encore une fois le désintérêt de la CAQ pour notre région », déplore la députée Nichols.

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