Trump imposera l’anglais aux camionneurs : une mesure pour la sécurité routière
- La Rédaction
- 29 avr.
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Source: ATA
Washington, D.C., le 28 avril 2025 — Le président Donald Trump a signé ce lundi un décret présidentiel imposant des exigences strictes en matière de maîtrise de l’anglais pour les conducteurs de poids lourds aux États-Unis. Cette mesure vise à renforcer la sécurité routière et à lutter contre la fraude liée aux permis de conduire commerciaux (CDL) .
Une application rigoureuse de la loi
Le décret ordonne au Département des Transports, par l’intermédiaire de la Federal Motor Carrier Safety Administration (FMCSA), de révoquer les directives de 2016 qui avaient assoupli l’application des exigences linguistiques. Désormais, tout conducteur ne maîtrisant pas suffisamment l’anglais pour lire les panneaux de signalisation, répondre aux autorités ou remplir les documents requis pourra être mis hors service immédiatement .
Lutte contre la fraude aux permis
Le décret demande également une révision des permis de conduire commerciaux délivrés aux non-résidents pour détecter d’éventuelles irrégularités. Il ordonne une évaluation des protocoles actuels afin de vérifier l’authenticité des permis de conduire, tant nationaux qu’internationaux .
Un contexte politique plus large
Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures prises par l’administration Trump pour renforcer l’usage de l’anglais aux États-Unis. Le 1er mars 2025, le président avait déjà signé le décret 14224, désignant l’anglais comme langue officielle du pays, annulant ainsi un décret de 2000 qui facilitait l’accès aux services fédéraux pour les personnes ayant une maîtrise limitée de l’anglais .
Réactions et controverses
Le 1er mars 2025, le président Donald Trump a signé le décret présidentiel 14224, désignant l’anglais comme langue officielle des États-Unis et abrogeant le décret 13166 de 2000, qui garantissait l’accès aux services publics pour les personnes ayant une maîtrise limitée de l’anglais (LEP). Cette décision a suscité une vive opposition de la part de six grandes associations professionnelles de traducteurs et d’interprètes, représentant près de 28 000 professionnels du secteur linguistique.
Une atteinte aux droits civiques
Les associations dénoncent une régression majeure en matière de droits civiques. Le décret 13166, instauré par le président Bill Clinton, obligeait les agences fédérales à fournir des services linguistiques adaptés aux personnes LEP, assurant ainsi un accès équitable aux soins de santé, à l’éducation, à la justice et aux services sociaux . Sa révocation risque d’accroître les barrières linguistiques et de priver des millions de résidents de services essentiels.
Des conséquences concrètes
• Santé : Les patients LEP sont plus exposés aux erreurs médicales. L’absence de services d’interprétation peut entraîner des diagnostics erronés et des traitements inappropriés.
• Justice : Sans assistance linguistique, les individus LEP peuvent ne pas comprendre leurs droits ou les procédures judiciaires, compromettant ainsi leur droit à un procès équitable.
• Éducation : Environ 5 millions d’enfants vivent dans des foyers LEP. La communication entre les écoles et les parents est essentielle pour la réussite scolaire des élèves.
• Économie : Les entrepreneurs et travailleurs LEP contribuent significativement à l’économie américaine. La suppression des services linguistiques pourrait freiner leur participation économique.
Un appel à l’action
Les associations appellent à l’annulation du décret 14224 et à la réaffirmation de l’engagement envers l’accès linguistique. Elles encouragent les professionnels et le public à sensibiliser sur l’importance de la diversité linguistique et à défendre les droits des communautés LEP.