Scierie St-Michel suspend temporairement ses opérations en raison des tarifs américains et de l’impasse politique
- La Rédaction

- 1 août
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Source: Scierie St-Michel
Saint-Michel-des-Saints, 1er août 2025 – La Scierie St-Michel annonce la suspension temporaire de ses activités jusqu’au 13 octobre 2025, une décision lourde de conséquences pour la communauté locale et les quelque 250 travailleurs et sous-traitants directement touchés.
Cette décision prend effet le 4 août pour l’usine de sciage et les opérations forestières, tandis que l’usine de rabotage cessera ses activités le 18 août. En cause : l’augmentation des droits compensateurs et antidumping imposés par les États-Unis, désormais à plus de 34,45 %, ainsi que la menace de nouvelles surtaxes.
« Nous avons espéré jusqu’à la dernière minute une entente entre le gouvernement canadien et les autorités américaines pour éviter cette issue. Malheureusement, cela n’a pas été possible », a déclaré Jean-François Champoux, président-directeur général de l’entreprise.
La direction déplore également le manque de prévisibilité et de stabilité dans le régime forestier québécois, qu’elle juge désuet. Elle appelle à une modernisation urgente via le projet de loi 97, en insistant sur l’inclusion des Premières Nations et la création d’un environnement d’affaires favorable à long terme.
Selon M. Champoux, les tensions territoriales non réglées avec la communauté de Manawanalourdissent le climat d’incertitude, rendant la planification des coupes forestières quasi impossible. Il réclame que le gouvernement du Québec assume ses responsabilités et clarifie la notion de « titre de propriété » sur les terres publiques, dans le but de faciliter une cohabitation harmonieuse avec les Premiers Peuples et les usagers du territoire.
« Nos opérations se font au mois le mois, dans l’urgence, faute de garanties sur les droits de récolte. Cette pression sur nos opérations au sud du territoire nuit à l’ensemble des MRC et des municipalités de la région », ajoute-t-il.
La scierie espère un règlement rapide sur le front des tarifs américains et un engagement politique fort pour sauver l’industrie forestière. Faute de quoi, l’arrêt temporaire pourrait devenir permanent.



