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Réhausse du seuil salarial des travailleurs étrangers temporaires : l’ACQ dénonce une mesure déconne

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    La rédaction
  • 24 oct. 2024
  • 2 min de lecture

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Réhausse du seuil salarial des travailleurs étrangers temporaires : l’ACQ dénonce une mesure déconnectée des réalités économiques

Montréal, le 24 octobre 2024 – L’Association du camionnage du Québec (ACQ) critique vivement l’annonce faite par le ministre Boissonnault, le 21 octobre dernier, concernant la hausse de 20 % du salaire horaire initial pour les travailleurs étrangers temporaires dans le cadre du volet des postes à haut salaire. Selon l’ACQ, cette décision, qui vise à favoriser l’embauche de travailleurs canadiens et à prévenir les abus du Programme des travailleurs étrangers temporaires, risque de pénaliser lourdement les entreprises du secteur du camionnage, déjà fragilisées par une pénurie de main-d’œuvre et une fraude systémique.

Le stratagème « Chauffeur inc. », où des chauffeurs sont faussement classifiés comme travailleurs indépendants, reste une préoccupation majeure pour l’industrie. Ce modèle, largement répandu, permet aux employeurs de contourner les obligations fiscales tout en creusant l’écart avec les transporteurs conformes.

Des répercussions graves pour les petites entreprises de camionnage

Avec 85 % des transporteurs québécois comptant moins de neuf employés, l’augmentation salariale imposée par Ottawa pourrait exacerber les tensions économiques déjà présentes dans le secteur. Pour ces petites entreprises, qui dépendent du Programme des travailleurs étrangers temporaires pour combler le manque criant de chauffeurs, cette nouvelle mesure s’apparente à une « pression économique insoutenable », selon l’ACQ.

Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ, n’a pas mâché ses mots : « Cette mesure montre une incompréhension totale de la réalité de nos entreprises. Le gouvernement semble vouloir flatter l’opinion publique au détriment d’un secteur qui est essentiel à l’économie québécoise, représentant 54 % du tonnage total des marchandises et plus de 2 % du PIB. »

Un appel à des actions concrètes contre le stratagème « Chauffeur inc. »

L’ACQ déplore également le manque de mesures spécifiques contre le stratagème « Chauffeur inc. » dans les récents communiqués du gouvernement. Ce phénomène, responsable de milliards de pertes fiscales pour l’État, reste largement ignoré par Ottawa malgré les efforts de l’ACQ pour sensibiliser les instances provinciales et fédérales à ce sujet.

« Le ministre Boissonnault doit retirer cette hausse salariale et prendre des mesures concrètes contre les entreprises non conformes qui exploitent ce stratagème. Nos membres, qui respectent les règles, sont les premières victimes de cette fraude. Il est urgent d’agir », ajoute Marc Cadieux.

L’ACQ appelle donc le gouvernement fédéral à revoir ses priorités et à mettre en place des actions tangibles pour lutter contre cette fraude, tout en tenant compte des réalités économiques du secteur du camionnage.

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