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Point de presse de quatre camionneurs : un cri d’alerte face au phénomène des “Chauffeurs INC” et à

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    La rédaction
  • 10 nov. 2024
  • 4 min de lecture

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Point de presse de quatre camionneurs : un cri d’alerte face au phénomène des “Chauffeurs INC” et à l’enjeu de la sécurité routière

Par Francis Tremblay

Lors d’un direct particulièrement attendu, Steve Bourgeois, une figure de proue du secteur du transport au Québec, a mis en lumière une problématique grandissante qui menace l’intégrité de l’industrie : le stratagème des « Chauffeurs INC ». Accompagné de trois influenceurs influents du secteur, il a exposé les dangers de cette pratique et lancé un appel à l’action envers le gouvernement et les acteurs du secteur.

Clarifications et rumeurs démystifiées

Dès le début, Bourgeois a tenu à clarifier certaines rumeurs circulant dans les réseaux de camionneurs québécois. En réponse à des prétentions selon lesquelles un groupe Facebook aurait un lien direct avec la ministre Geneviève Guilbault, il a été catégorique : « Les seules personnes en contact avec la ministre sont celles représentées par l’Association du camionnage du Québec (ACQ). » Cette mise au point vise à mettre fin à la désinformation qui, selon lui, nuit à la crédibilité de l’industrie.

Les quatre porte-paroles de la cause

Steve Bourgeois a présenté trois alliés influents pour porter la voix des PME, des propriétaires-exploitants et des camionneurs :

Steve Bourgeois : expert en réglementation, camionneur et entrepreneur.

Steve Mercier : camionneur expérimenté et influenceur reconnu.

Simon Mainville : camionneur et propriétaire d’une entreprise de transport.

Yan Raphael Primeau : camionneur et dirigeant d’une entreprise de transport.

Le groupe a annoncé la mise en place d’un plan structuré, incluant la collaboration avec un cabinet d’avocats, une firme de relations publiques et une implication accrue de Bourgeois au conseil d’administration de l’ARPQ. Cette coalition a pour objectif de renforcer leur influence et de pousser le gouvernement à prendre des mesures concrètes.

Un ultimatum au gouvernement : « Dix ans, c’est trop long »

Les porte-paroles ont souligné l’inaction persistante des autorités malgré les efforts de l’ACQ. Bourgeois a lancé un ultimatum : « Nous donnons deux semaines au gouvernement provincial pour répondre aux nombreuses demandes. Dix ans, c’est trop long, et si rien n’arrive, nous allons passer à l’action. »

« Nous n’attendrons pas dix ans de notre côté. Impossible. Les propriétaires exploitants, les petites PME, ne peuvent même plus attendre jusqu’à demain. Nous allons déranger, nous allons nous faire entendre. Une chose est certaine : c’est déjà très difficile pour les gens, et en aucun cas la population ne sera prise en otage ! Vous pouvez compter sur nous. » – Steve Mercier

Simon Mainville et Yan Raphael Primeau ont mentionné qu’il est hors de question de laisser aller sans se battre des dizaines d’années de travail au profit de gens qui contournent les lois.

« Jamais, au grand jamais, je ne veux avoir à annoncer à une famille qu’un de mes chauffeurs a eu un accident », s’est attristé Yan Raphael Primeau.

« Ça nous coûte une fortune en respect de la légalité, des lois et pour avoir des équipements sécuritaires. On se fait intercepter par le CRQ, alors qu’on voit sans arrêt des camions qui ne devraient jamais être sur les routes ne jamais être dérangés. Ce n’est pas normal », a réagi Simon Mainville. Il a également ajouté qu’il est essentiel de sensibiliser les « donneurs d’ouvrage » qui favorisent les transporteurs illégaux, à rabais et dangereux, au détriment des travailleurs honnêtes.

Les conséquences redoutées pour le futur du camionnage

Les intervenants ont énuméré trois conséquences majeures du phénomène des « Chauffeurs INC » s’il n’est pas endigué énoncées par des propriétaires de flottes importantes:

1. Généralisation des statuts de “Chauffeur INC” : Tous les camionneurs risquent de basculer vers ce statut, créant une précarité accrue.

2. Pertes d’emplois massives : Les grandes entreprises subissent des pertes financières de l’ordre de 20 à 40 millions de dollars.

3. Fermeture d’entreprises : Plusieurs grandes entreprises et PME de transport pourraient mettre la clé sous la porte à court terme.

L’inaction ontarienne et ses conséquences

Le groupe a également dénoncé l’inaction du gouvernement Ford en Ontario, où la situation est exacerbée. « Pourquoi le gouvernement ontarien se presserait-il d’agir quand tout l’argent finit dans leurs poches ? » a déploré Bourgeois, ajoutant que le problème est moins répandu au Québec en raison de la barrière linguistique.

Il a été aussi mentionné que le CRQ était prêt à faire son chemin. Le manque d’effectifs est un obstacle. C’est un des facteurs qui fait que les balances ne sont pas ouvertes 24/24. Il faut pointer du doigt les gestionnaires et non les effectifs, a tranché Mercier.

Rien qu’en Ontario, il y a en moyenne 25 accidents impliquant des poids lourds par jour ! Oui… par jour. C’est plus qu’alarmant a conclu Steve Bourgeois.

La question de la sécurité et du trafic humain

L’une des révélations les plus inquiétantes de ce point de presse concerne le trafic humain dans l’industrie du transport. Des camionneurs, parfois inexpérimentés, se retrouvent exploités et forcés de travailler dans des conditions inhumaines. Mercier a mentionné le cas d’un homme confiné dans son camion en Alberta pendant 11 mois, un exemple frappant de cette exploitation.

Un appel à la solidarité et à l’union

Steve Bourgeois a conclu en appelant les camionneurs à s’unir dans cette lutte : « Nous allons déranger, nous allons nous faire entendre. La population ne sera jamais prise en otage par nos actions. Vous pouvez compter sur nous. » Ce message de solidarité a été appuyé par Mainville et Primeau, qui ont juré de défendre les années de travail honnête et de sacrifice investies par les travailleurs du secteur.

Pour en savoir plus et suivre l’évolution de cette mobilisation, regardez le direct ici : https://bit.ly/3O3coO5

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