[Ontario] Vers une période d’attente d’un an pour les nouveaux arrivants avant l’obtention d’un perm
- La rédaction

- 7 nov. 2024
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[Ontario] Vers une période d’attente d’un an pour les nouveaux arrivants avant l’obtention d’un permis de conduire commercial?
Source: https://bit.ly/4eirYA7
TORONTO – Le député Amarjot Sandhu, assistant parlementaire au ministre de l’Infrastructure, a récemment déposé un projet de loi d’initiative parlementaire visant à instaurer une période d’attente d’un an entre l’obtention du permis de conduire de classe G et l’éligibilité à passer le test pour un permis de conduire commercial.
Dans une publication sur le réseau social X, MPP Sandhu a expliqué que cette mesure vise à mieux préparer les futurs conducteurs commerciaux, en renforçant leur confiance et en les dotant des compétences nécessaires pour réussir l’examen de conduite commerciale. Il a souligné que ce projet de loi répond à son engagement envers l’amélioration de la sécurité routière et la réduction des collisions.
L’Ontario Trucking Association (OTA), qui milite depuis longtemps pour des normes de sécurité plus strictes dans le secteur du camionnage ainsi qu’un encadrement accru des contrevenants exploitant de nouveaux entrants, a accueilli favorablement cette proposition.
« L’OTA appelle tous les acteurs du secteur du camionnage et de la sécurité routière à soutenir le projet de loi d’initiative parlementaire de MPP Sandhu », a déclaré Stephen Laskowski, président-directeur général de l’OTA. « Ce projet de loi doit devenir loi pour améliorer la sécurité routière et protéger les nouveaux arrivants au Canada. »
Un sondage mené par l’OTA à l’automne 2023 a révélé que 96 % des répondants qui circulent sur les autoroutes de l’Ontario identifient des problèmes récurrents liés à la sécurité des routes et aux infrastructures, particulièrement dans le nord de la province. Près de 80 % des répondants souhaitent une meilleure formation pour les conducteurs de camions, indiquant une inquiétude face aux risques posés par des conducteurs insuffisamment formés. Plus de 70 % des personnes interrogées ont également exprimé le besoin d’une surveillance accrue pour les conducteurs et entreprises de transport non conformes.
L’OTA a également tiré la sonnette d’alarme quant aux abus de main-d’œuvre ciblant les nouveaux arrivants, notamment ceux utilisant des programmes fédéraux et provinciaux ainsi que ceux arrivant en Ontario avec des visas étudiants. L’association rapporte que de nombreux consultants en immigration, écoles de formation et entreprises de transport imposent des frais exorbitants — de 20 000 $ à 80 000 $ — aux nouveaux entrants cherchant un emploi dans le secteur du camionnage ontarien.
Dans certains cas, ces frais sont remboursés en travaillant pour l’entreprise à des salaires bien inférieurs au minimum légal, et encore moins aux normes de l’industrie. Certaines personnes se retrouvent même contraintes de vivre dans leur camion ou dans des conditions de logement précaires.
« Le projet de loi de MPP Sandhu n’est pas une solution miracle pour résoudre tous les défis liés à la sécurité routière ou pour protéger tous les nouveaux arrivants exploités par des entreprises de camionnage peu scrupuleuses et d’autres parties impliquées dans ce qui devient une chaîne de main-d’œuvre de plus en plus vaste et opaque », a ajouté M. Laskowski. « Cependant, c’est un pas dans la bonne direction. »



