Mises à pied chez PACCAR : Unifor réclame une intervention rapide pour sauver l’usine de Sainte-Thérèse

Source: Unifor

Montréal, 22 octobre 2025 — La décision de PACCAR d’imposer de nouvelles mises à pied à son usine de Sainte-Thérèse, touchant près de 300 travailleurs représentés par la section locale 728 d’Unifor, provoque une onde de choc dans le secteur manufacturier québécois.

Pour le syndicat, cette annonce est directement liée à la guerre tarifaire que mènent les États-Unis contre le Canada, et elle menace un savoir-faire industriel historique. « Les travailleuses et travailleurs de PACCAR ne doivent pas devenir les victimes collatérales d’un conflit commercial. Nous allons tout faire pour soutenir nos membres », a déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.

Un appel urgent à l’achat local

Unifor exhorte le gouvernement du Québec à agir rapidement pour maintenir les emplois et protéger l’usine. Le syndicat réclame une directive claire obligeant les organismes publics — Hydro-Québec, la SAQ, les municipalités, les corps policiers et les sociétés d’État — à privilégier les camions fabriqués ici, au Québec.

« Si l’usine perd ses ventes aux États-Unis, il faut combler ce vide avec des commandes locales. Le gouvernement du Québec a les leviers pour sauver ces emplois, notamment en donnant l’exemple par l’achat local », insiste M. Cloutier, qui appelle aussi Ottawa à emboîter le pas.

Préserver un pilier industriel québécois

L’usine PACCAR de Sainte-Thérèse est un symbole de la production de camions lourds au Québec et au Canada. Sa fermeture ou une réduction prolongée des activités aurait des impacts économiques majeurs sur la région des Basses-Laurentides. Unifor propose de collaborer avec l’entreprise, les gouvernements et les partenaires économiques pour trouver des solutions durables.

« Il faut agir sans délai, car chaque emploi perdu fragilise un peu plus notre avenir industriel », conclut Daniel Cloutier.