Les travailleurs des coopératives UNISACO et COFOR s’opposent fermement au décret fédéral sur le car
- La rédaction

- 24 sept. 2024
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Les travailleurs des coopératives UNISACO et COFOR s’opposent fermement au décret fédéral sur le caribou forestier
Source: Boisaco
Les travailleurs des coopératives UNISACO et COFOR, deux piliers de Boisaco, ont pris position contre le projet de décret d’urgence sur la protection du caribou forestier, en cours d’élaboration par le gouvernement fédéral. Inquiets des conséquences désastreuses pour l’économie locale, ils ont lancé une campagne sous le slogan « village à vendre » pour sensibiliser l’opinion publique et les décideurs politiques aux répercussions potentielles de cette mesure.
D’après Vicky Savard, présidente de la Coopérative des travailleurs forestiers de Sainte-Marguerite (COFOR), l’adoption du décret compromettrait gravement l’avenir de Boisaco, un acteur majeur de l’économie de la Haute-Côte-Nord. « Si Boisaco disparaît, c’est tout notre village qui est menacé. Nos maisons perdront leur valeur, et la communauté sera dévitalisée », a-t-elle confié à Radio-Canada.

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Ce décret, proposé par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, vise à limiter les activités forestières dans certaines zones protégées pour les populations de caribous forestiers. Alors qu’Ottawa évalue les pertes à 900 millions de dollars sur 10 ans pour le Québec, le gouvernement provincial estime que l’industrie forestière pourrait perdre jusqu’à 1,5 milliard de dollars sur la même période.
UNISACO et COFOR, employant plus de 300 travailleurs, estiment que ce décret pourrait mettre en danger près de 600 emplois dans la région. « Avec une réduction de 60 % de notre approvisionnement en bois, l’usine ne pourra plus fonctionner », a expliqué Steeve St-Gelais, président de Boisaco.
Un mouvement de solidarité régional
Le 26 août 2024, le Groupe Boisaco a présenté ses préoccupations devant le Comité permanent de l’environnement et du développement durable à Ottawa, accompagné de la mairesse de Sacré-Coeur, Lise Boulianne. Lors de cette séance, ils ont montré aux députés des produits issus des usines de Boisaco et remis une liste des centaines de travailleurs et de familles directement touchés par ce projet.
Pour voir la séance: https://bit.ly/3zHoA3v
Les revendications des travailleurs forestiers ont également trouvé un écho dans la visite de Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada, en août, qui a exprimé son soutien aux employés de Boisaco face à cette menace.
Le 13 septembre 2024, plus de 400 personnes, dont plusieurs ministres du gouvernement du Québec, se sont rassemblées à Sacré-Coeur lors du défilé de la dignité, en solidarité avec les communautés forestières. Cette manifestation visait à rappeler que la préservation de l’environnement ne doit pas se faire aux dépens des communautés humaines.

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Une incertitude qui plane sur l’avenir des travailleurs forestiers
Les travailleurs forestiers de la région déplorent une décision qu’ils jugent déconnectée des réalités économiques et sociales locales. Ils estiment que le décret de Steven Guilbeault contrevient aux principes de développement durable, négligeant la nécessité de résilience pour les sociétés et économies locales.
Les habitants de la Haute-Côte-Nord, qui ont déjà surmonté des périodes difficiles dans les années 1980, sont résolus à protéger leur avenir. « Il y a 40 ans, nous nous sommes battus pour créer Boisaco. Aujourd’hui, nous restons mobilisés pour assurer l’avenir de notre région », a déclaré le Groupe Boisaco lors du défilé.
L’avenir des travailleurs forestiers dépend désormais des décisions que prendra le gouvernement fédéral. En attendant, ces derniers sont déterminés à poursuivre leur mobilisation pour préserver leurs emplois et leurs communautés.



