La Nouvelle-Zélande découvre 440 faux permis commerciaux: pénurie imminente de conducteurs à venir

Source : NZTA

Wellington — Le secteur du transport en Nouvelle-Zélande tire la sonnette d’alarme : une pénurie majeure de conducteurs pourrait frapper le pays alors que la période cruciale de Noël approche à grands pas.

En cause : la révocation par la NZ Transport Agency (NZTA) de 440 permis de conduire commerciaux jugés liés à des documents falsifiés ou non vérifiables lors de conversions de permis étrangers.

NZTA découvre 440 faux permis commerciaux

Dans une mise à jour officielle, NZTA confirme avoir découvert 440 permis commerciaux frauduleuxlors d’un audit mené en juillet 2025.

Mike Hargreaves, directeur adjoint du transport terrestre, affirme :

« Nous disposons de systèmes pour identifier, enquêter et répondre aux activités frauduleuses présumées. Nous agirons rapidement lorsque nous en trouvons, en tenant les responsables imputables. »

L’agence a commencé à contacter les conducteurs concernés.

Fournir de faux documents ou des renseignements trompeurs est une infraction à la Land Transport Act 1998, passible d’une amende pouvant atteindre 750 $ NZ.

Un risque immédiat pour les chaînes d’approvisionnement

Ces révocations concernent principalement des conducteurs expérimentés originaires d’Inde, ayant travaillé aux Émirats arabes unis avant d’immigrer en Nouvelle-Zélande en 2022.

Pour les transporteurs, l’impact est brutal.

Selon Navjot Sidhu, défenseur des conducteurs touchés :

« Ce ne sont pas seulement 440 conducteurs. Ce sont 440 familles… et surtout 440 camions en moins pour transporter des biens essentiels dans le pays. »

Les entreprises prises de court

À Tauranga, l’opérateur Ranjit Singh voit deux de ses quatre chauffeurs menacés :

« On ne remplace pas un conducteur de classe 5 du jour au lendemain. Former quelqu’un prend des mois. Et trouver un chauffeur local est pratiquement impossible. J’ai essayé pendant un an. »

Avec les fêtes qui approchent, les transporteurs craignent une pression énorme sur la chaîne logistique, alors que les entreprises comptent sur cette période pour se redresser financièrement.

Des failles systémiques mises en lumière

Selon plusieurs opérateurs, le document au cœur de la controverse — une lettre de soutien émise à Dubaï — était pourtant accepté par la NZTA depuis près de 20 ans.

Une évolution récente des pratiques de vérification aurait déclenché cette vague massive de révocations.

Certains conducteurs auraient également été victimes d’un fournisseur basé à Dubaï vendant des lettres frauduleuses, présenté comme « officiel ».

Réactions politiques

La députée Parmjeet Parmar appelle à une réponse rapide du gouvernement :

« Suspendre des centaines de conducteurs expérimentés juste avant Noël mettra une pression énorme sur le fret et les chaînes d’approvisionnement. Ces conducteurs ont réussi les tests néo-zélandais. Il faut une solution équilibrée. »

Pour l’instant, le ministre des Transports Chris Bishop renvoie toutes les questions à la NZTA, évoquant un enjeu relevant de l’opérationnel.