La moitié des PME canadiennes ne considèrent plus les États-Unis comme un partenaire commercial fiable
- La Rédaction

- 26 mars
- 2 min de lecture

Source: FCEI
Ottawa, le 26 mars 2025 — Selon un nouveau sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), près de la moitié des PME canadiennes (47 %) estiment désormais que les États-Unis ne sont plus un partenaire commercial fiable. En cause : les tensions tarifaires croissantes entre les deux pays qui fragilisent les chaînes d’approvisionnement et minent la confiance des entreprises.
Alors que des tarifs douaniers réciproques doivent entrer en vigueur le 2 avril, les propriétaires de PME canadiennes réévaluent leurs stratégies commerciales. Ainsi, 32 % se sont déjà tournés vers d’autres fournisseurs au Canada, 27 % prévoient d’y augmenter leurs investissements, et 33 % prévoient de réduire leurs investissements aux États-Unis au cours des six prochains mois.
« L’imprévisibilité actuelle dépasse même ce que nous avons vécu durant la pandémie, selon plusieurs entrepreneurs. Les PME ont besoin de stabilité pour planifier, investir et croître », affirme Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président à la recherche à la FCEI.
Parmi les autres faits saillants du sondage :
• 70 % des PME soutiennent les contre-tarifs canadiens, mais 88 % estiment que les tarifs compliquent leur planification d’affaires.
• 30 % des exportateurs vers les États-Unis ne sont pas certains de respecter les exigences de l’ACEUM.
• Environ un tiers des entreprises utilisent la règle de minimis (exonérant de droits de douane les envois de moins de 800 $ US), une règle qui pourrait disparaître prochainement.
La FCEI appelle les partis politiques fédéraux à soutenir davantage les PME à l’aube des élections, notamment par la réduction du fardeau fiscal, la simplification des formalités de l’ACEUM et l’amélioration du commerce interprovincial.
« Les PME sont le moteur de notre économie. Il est vital de leur redonner confiance pour traverser cette période d’incertitude », conclut Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.



