La maîtrise de l’anglais devient un critère officiel de mise hors service pour les conducteurs routiers aux États-Unis
- La Rédaction
- 2 mai
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Washington, 1er mai 2025 — À la suite d’un décret signé par le président Donald J. Trump, la Commercial Vehicle Safety Alliance (CVSA) a annoncé un changement majeur dans ses critères nord-américains de mise hors service. Dès le 25 juin 2025, les inspecteurs pourront déclarer hors service tout conducteur de véhicule utilitaire incapable de démontrer une maîtrise suffisante de l’anglais pour communiquer efficacement avec les autorités routières américaines.
Cette décision découle d’une directive présidentielle visant à renforcer l’application de règles « de bon sens » pour la sécurité routière aux États-Unis. Le conseil d’administration de la CVSA a voté en urgence pour inclure officiellement la non-conformité à l’article 391.11(b)(2) du Code of Federal Regulations (49 CFR), dans la section « Conducteur » de ses critères de mise hors service. Cette disposition stipule qu’un chauffeur doit être en mesure de lire et de parler l’anglais afin de comprendre la signalisation routière, échanger avec le public, répondre aux demandes officielles et remplir les documents nécessaires.
À compter du 25 juin, tout conducteur inspecté aux États-Unis qui ne maîtrise pas suffisamment l’anglais pourrait donc se voir interdit de prendre la route, selon les nouvelles règles de la CVSA. Une directive d’application sera publiée sous peu par la Federal Motor Carrier Safety Administration(FMCSA) afin d’assurer une évaluation uniforme à travers le pays.
En parallèle, la CVSA a annoncé qu’elle soumettra une pétition à la FMCSA pour que cette exigence soit également intégrée à la réglementation du permis de conduire commercial, dans un souci d’harmonisation réglementaire.
Cette mesure suscite déjà des réactions au sein de l’industrie du transport, notamment parmi les travailleurs immigrants. Pour ses partisans, elle vise à assurer des échanges clairs lors des inspections et à renforcer la sécurité publique. Pour ses détracteurs, elle pourrait compliquer la tâche à de nombreux conducteurs qualifiés, mais issus de milieux allophones.
Alors que l’industrie américaine du camionnage fait face à une pénurie persistante de main-d’œuvre, cette nouvelle exigence linguistique marque un tournant qui pourrait redéfinir les standards d’embauche et de formation dans tout le pays.