La CTA propose un plan et met en garde sur le soutien à l’industrie du camionnage face aux tarifs douaniers
- La Rédaction
- 10 mars
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Source: CTA
La Canadian Trucking Alliance (CTA) a interpellé le Conseil de la fédération, qui regroupe les premiers ministres des 13 provinces et territoires canadiens, pour leur demander de mettre en place des mesures de soutien à l’industrie du camionnage face aux tarifs imposés par les États-Unis. L’objectif est de rétablir la compétitivité et la productivité du secteur.
Bien que la CTA salue les efforts du Canada pour répondre aux exigences américaines en matière de sécurité frontalière, elle estime que la décision des États-Unis d’imposer ces tarifs est injustifiée et disproportionnée. Dans une lettre signée par toutes les associations provinciales, la CTA affirme que chaque jour où cette guerre commerciale perdure aggrave la crise économique pour le secteur.
Un marché en crise et des mesures immédiates demandées
En plus des tarifs douaniers, la CTA souligne que l’industrie traverse la pire crise du marché du transport de marchandises en 40 ans, exacerbée par une surcapacité, des conditions économiques défavorables en Amérique du Nord et une économie souterraine incontrôlée mettant en péril les entreprises respectueuses des lois.
Face à cette situation alarmante, la CTA propose plusieurs mesures immédiates :
• Accélérer et mettre en œuvre un projet pilote pour lever les barrières interprovinciales dans le transport routier.
• Éliminer immédiatement la taxe carbone, alors qu’une nouvelle hausse est prévue pour le 1er avril.
• Supprimer ou réduire la taxe d’accise fédérale sur le diesel, qui ne remplit aucun objectif politique utile.
• Mettre en place un programme de soulagement fiscal pour le camionnage, incluant la réduction des taxes provinciales sur le carburant et la diminution des coûts des plaques d’immatriculation.
• S’assurer que les contrats de transport du gouvernement ne soient pas attribués aux entreprises du secteur informel.
• Augmenter la déductibilité des repas sur la route à 100 % pour les chauffeurs confrontés à une baisse de la demande.
• Garantir que les aides financières, comme le programme de travail partagé, ne soient accessibles qu’aux travailleurs inscrits sur des feuilles de paie légales et aux véritables entrepreneurs indépendants ayant opté volontairement pour l’assurance-emploi (AE).
Une première réponse du gouvernement
En réponse à ces préoccupations, Ottawa a récemment introduit des assouplissements temporaires au programme existant de travail partagé. Celui-ci permet aux employés dont l’entreprise subit une baisse d’activité d’éviter les mises à pied en travaillant moins d’heures tout en recevant des prestations partielles d’assurance-emploi (jusqu’à 55 % du salaire hebdomadaire moyen assurable).
Toutefois, la CTA met en garde contre toute exploitation abusive de ces mesures par les entreprises du programme Driver Inc., qui opèrent dans l’économie souterraine et ne versent pas correctement les cotisations à l’assurance-emploi.
« Nous avons vu de nombreuses entreprises Driver Inc. profiter illégalement des subventions salariales pendant la pandémie. Nous ne voulons pas que le gouvernement répète ces erreurs avec les aides liées aux tarifs douaniers », a déclaré Stephen Laskowski, président de la CTA.