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Des caméras cachées et un mémo interne révèlent des irrégularités dans l’octroi des permis aux camio

  • Photo du rédacteur: La rédaction
    La rédaction
  • 11 oct. 2024
  • 2 min de lecture

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Des caméras cachées et un mémo interne révèlent des irrégularités dans l’octroi des permis aux camionneurs de l’Ontario

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Source et article: CBC

nous vous avons traduit l’article de CBC

Une enquête menée par CBC Marketplace met en lumière un problème alarmant au sein du système d’évaluation des conducteurs de camions en Ontario. Des documents internes et des témoignages révèlent que des conducteurs non qualifiés parviennent à obtenir des permis de conduire grâce à des pots-de-vin, des documents falsifiés et des tests truqués. Le mémo, adressé à tous les examinateurs de conduite de la province et divulgué par un employé de l’industrie, a révélé que plusieurs employés avaient été licenciés ou avaient démissionné en raison de comportements illégaux.

Le document, signé par Gary Cook, vice-président des opérations de Serco, la société responsable des centres de tests DriveTest en Ontario, met en évidence des cas où des examinateurs auraient accepté des pots-de-vin pour faire passer des tests de conduite, manipulé des certificats de transmission automatique et ajouté de fausses informations sur l’expérience des conducteurs. La fuite de ce mémo, daté de novembre 2023, a été partagée avec CBC Marketplace par une examinatrice sous le pseudonyme de Kiera Dubois, qui craint des représailles professionnelles. Dubois, qui teste les candidats souhaitant obtenir un permis de conduire commercial, explique qu’elle met sa carrière en danger en dénonçant cette situation.

Dubois affirme que ces pratiques sont loin d’être nouvelles. « J’entends parler de pots-de-vin depuis des années. Il m’est même arrivé qu’on me propose de l’argent pour faire passer quelqu’un », confie-t-elle. Elle souligne que permettre à des conducteurs non qualifiés de prendre la route dans des poids lourds est extrêmement dangereux. « Ceux qui ont accepté ces pots-de-vin ont donné des permis pour ce qui peut être considéré comme une arme meurtrière. Lors d’un accident entre un camion et une voiture, il est très probable que la personne dans la voiture ne s’en sorte pas indemne. »

Dubois, après près de 20 ans au sein de Serco, déplore que l’entreprise accorde plus d’importance aux statistiques de performance et à la satisfaction des clients qu’à la sécurité routière. « Il y a des moments où l’on sait qu’une personne ne devrait pas réussir, mais on nous force à les laisser passer. Nous sommes pieds et poings liés », ajoute-t-elle.

Serco, qui gère également des services pour le gouvernement canadien et les Forces armées, a refusé de donner une interview à CBC Marketplace. Dans un communiqué, le porte-parole de l’entreprise, Alan Hill, a déclaré que Serco opère sous les standards stricts du ministère des Transports et qu’elle vise à « fournir une évaluation juste et complète des compétences de chaque conducteur ». En réponse au mémo divulgué, Hill a affirmé que l’entreprise prenait les allégations au sérieux et avait immédiatement lancé une enquête qui a conduit au licenciement des personnes impliquées dans des pratiques frauduleuses.

Cette révélation soulève des questions cruciales quant à la sécurité sur les routes canadiennes, où des conducteurs insuffisamment formés peuvent obtenir leur permis de façon illégale. Les autorités sont maintenant confrontées à la nécessité d’un renforcement de la surveillance et des contrôles pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

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