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Décès d’un camionneur chez Landry et Associés : la CNESST révèle des lacunes majeures en matière de sécurité

  • Photo du rédacteur: La Rédaction
    La Rédaction
  • 15 avr.
  • 2 min de lecture

Source: CNESST

Pour consulter le rapport: https://bit.ly/3XZJuEb



RIMOUSKI, le 15 avril 2025 – La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publiques aujourd’hui les conclusions de son enquête sur un tragique accident survenu le 3 juin 2024, dans la cour de l’entreprise Landry et Associés (planage et rabotage) inc., à Saint-Alexandre-de-Kamouraska. L’événement a coûté la vie à un camionneur venu effectuer une livraison.



Une erreur de coactivité fatale


Le jour de l’accident, le camionneur procédait à la livraison de planches de bois et s’apprêtait à charger un nouveau lot. Alors qu’il installait des appareils d’arrimage du côté passager de son train routier, une chargeuse sur roues transportant trois paquets de bois a emprunté la voie de circulation du même côté. L’opérateur, dont le champ de vision était obstrué par le chargement, n’a pas vu le camionneur et a poursuivi sa manœuvre jusqu’à ressentir un contrecoup. En descendant de son engin, il a découvert la victime, écrasée par les roues droites de la chargeuse. Le décès a été constaté sur les lieux.


Trois causes déterminantes identifiées


L’enquête de la CNESST a mis en lumière trois facteurs ayant conduit à l’accident :

1. Le camionneur se trouvait dans une zone de circulation active au moment de l’arrimage.

2. L’opérateur de la chargeuse avait un champ de vision restreint, obstrué par la charge transportée.

3. La gestion de la circulation dans la cour de l’usine présentait des lacunes, exposant les travailleurs à des risques d’happement et d’écrasement.


Mesures correctives imposées


À la suite de l’accident, la CNESST a interdit l’utilisation de la chargeuse concernée tant que des correctifs ne seraient pas mis en place. L’employeur a dû :

• interdire les déplacements de chargeuses en cas de visibilité obstruée;

• élaborer et mettre en œuvre un plan de circulation dans la cour;

• développer une méthode de travail sécuritaire pour la manutention de paquets de bois;

• offrir une formation obligatoire aux employés et sous-traitants concernés.


Toutes les exigences ont été respectées par l’employeur.


Mieux prévenir pour éviter le pire


Pour éviter de telles tragédies à l’avenir, la CNESST rappelle les bonnes pratiques :

Distinguer clairement les zones de circulation des piétons à l’aide de balisage et de signalisation;

Établir des méthodes de travail sécuritaires pour la coactivité entre véhicules lourds et piétons.


La loi oblige les employeurs à protéger la santé et la sécurité de leurs travailleurs, et ceux-ci doivent collaborer à la prévention en signalant les dangers.


Un message à transmettre


Les conclusions de cette enquête seront communiquées aux principaux acteurs du secteur forestier et du transport, incluant l’Association du camionnage du Québec, l’Association des routiers professionnels du Québec, ainsi qu’aux établissements de formation en transport par camion. Objectif : sensibiliser les futurs travailleurs aux risques liés à la coactivité sur les chantiers.

 
 
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