Camionneurs artisans en marche vers Québec : l’ANCAI exige le respect de l’encadrement du camionnage en vrac
- La Rédaction
- 13 mai
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Québec, le 13 mai 2025 – À la suite de leur congrès annuel tenu à Chicoutimi les 8, 9 et 10 mai derniers, plus de 2 000 camionneurs artisans membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) manifesteront demain le 14 mai au parlement de Québec. Leur objectif : dénoncer le contournement par le gouvernement du cadre réglementaire du camionnage en vrac dans les marchés publics.
Depuis l’an 2000, la réglementation québécoise encadre le transport en vrac afin de favoriser les retombées économiques locales, d’assurer la sécurité de la flotte et de maintenir des coûts de transport stables. Toutefois, les camionneurs déplorent une série de décisions gouvernementales qui affaiblissent ce modèle, notamment :
• La libéralisation partielle du secteur en 2012 permettant à des entrepreneurs d’éviter les courtiers autorisés;
• Le non-recours à des décisions judiciaires en 2018, ouvrant la porte à des fournisseurs non réglementés;
• Le retrait, en 2024, de l’obligation d’utiliser des camionneurs locaux dans les contrats de la Société québécoise des infrastructures (SQI).
L’ANCAI rappelle que les membres sont soumis à un régime disciplinaire rigoureux sous la juridiction de la Commission des transports du Québec, visant à contrer la collusion, la corruption, et l’évasion fiscale. Pour les représentants, les reculs réglementaires actuels reviennent à fragiliser l’intégrité des marchés publics — une situation dénoncée notamment par la Commission Charbonneau et plusieurs experts du secteur.
Les camionneurs demandent formellement au gouvernement Legault de :
• Rétablir l’encadrement du courtage dans les appels d’offres publics;
• Réserver le transport en vrac aux titulaires de permis délivrés par la Commission des transports du Québec;
• Appliquer l’encadrement dans l’ensemble des marchés publics, sans exception.
Ils rappellent que les mesures demandées ne représentent aucun coût additionnel pour l’État, mais qu’elles sont essentielles à la préservation des retombées locales et de l’intégrité du secteur.
« Assez, c’est assez », lancent-ils, unis dans une même volonté de défendre un camionnage juste, réglementé et éthique.