[Archives] À Longueuil en 1994, une citerne heurtait un viaduc à la sortie du pont Jacques-Cartier

[Archives] À Longueuil en 1994, une citerne heurtait un viaduc à la sortie du pont Jacques-Cartier

La réfection du viaduc qui a flambé le 1er août à Longueuil pourrait coûter plus d’un million.

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Source: La Presse le 3 août 1994

La voie d’accès au pont Jacques-Cartier par le viaduc du boulevard Taschereau, ainsi que la sortie de la rue Sainte-Hélène, resteront interdits au moins jusqu’à lundi.

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Cette mesure permettra aux ingénieurs de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain de terminer leurs expertises sur la structure des deux viaducs dont l’un a été gravement endommagé, lundi soir, par l’incendie d’un camion-citerne rempli de gazole. Hier matin, malgré la pluie battante, plusieurs experts avaient entrepris d’évaluer l’ampleur des dégâts, sous l’oeil de nombreux curieux toujours prêts à apporter leurs commentaires.

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Pourtant, déjà, le directeur général de la Société des ponts Jacques-Cartier etChamplain, Benoît Saint-Laurent, s’est dit convaincu qu’il faudrait rebâtir le viaduc au complet.

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«Les poutres de soutènement du viaduc ont été tordues par l’intensité de la chaleur, a-t-il expliqué hier à La Presse et le béton de la dalle s’est transformé en une sorte de gruau. Il va falloir prendre des échantillons de béton. D’ici quelques jours, on sera en mesure d’évaluer tout ça.»

Rappelons qu’en 1991, la société avait fait reconstruire complètement les deux viaducs, à un coût global de plus d’un million. Il avait fallu plus de deux mois pour terminer les travaux.

Cette fois encore, la facture devrait être salée. La seule reconstruction du viaduc le plus mal en point pourrait dépasser le demi-million. De plus, il faut prendre en compte les coûts de la signalisation, de l’éclairage, du drainage, des fondations, du gazonnement et le reste.

Une facture qui s’élèvera facilement à plus de plus de 500000$.

La société a adressé une mise en demeure à Transport Colpron, d’Anjou, dont le camion-citerne est à l’origine de l’accident. Le camion avait pris livraison de 48000 litres de gazole au terminal de Montréal-Est de la compagnie Ultramar et se rendait à Lacolle.

M. Louis Forget, porte-parole d’Ultramar, a précisé hier que Colpron Inc.

Sous l’intense chaleur dégagée par le brasier, la peinture des panneaux de signalisation, comme celui indiquant la sortie Sainte-Hélène, a littéralement fondu. WC-SIMON PERRAULT L* P ™ *transporte son carburant depuis une dizaines d’années. La compagnie est adéqu a t e m e n t assurée ( u n m i n i m u m decinq millions) face à de telles situations, à noté M. Forget.

Du côté de la Sûreté du Québec, pour le m o m e n t , on n’a pu encore expliquer la cause d e l’accident. Tout ce qu’on en sait, c’est que le poids-lourd conduit par Éric Colpron, 24 ans, a versé dans la courbe d u viaduc et que le contenu de la citerne s’est enflammé. Le chauffeur s’en est tiré avec quelques brûlures et un choc nerveux. 11 a reçu son congé de l’hôpital Charles-LeMoyne, hier avant-midi.

Selon l’agent Michel Brunet des relations publiques de la SQ, il faudra encore quelque temps avant de déterminer les circonstances de l’accident.

«Nous devons vérifier les témoignages du chauffeur, des témoins et faire l’expertise de la carcasse du véhicule. Pour le moment, rien ne nous indique que le chauffeur roulait trop vite. » à souligné l’agent Brunet

On a pu récupérer environ 500 gallons de gazole de la citerne du camion. Cependant, selon M. Paul Lefebvre, coordo des mesures d’urgence du ministère de l’Environnement, environ 500 autres gallons se sont écoulés dans le réseau d’aqueduc, restant confinés à l‘usine de pompage de Longueuil.